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26/05/25

L’exil

L’exil

Si nous prêtons attention à ce qui se passe en nous, nous pouvons entendre les pleurs d'un enfant. Cet enfant pleure sans cesse parce qu'il se sent abandonné et qu'il a peur.

Plus nous entendons ces pleurs, plus nous nous sentons coupables, et nous finissons par nous boucher les oreilles. En réalité, cet enfant, c'est nous, et ce sont nos propres pleurs que nous entendons.
C'est un cercle vicieux : nous souffrons et nous ne supportons pas cette situation. Inconsciemment, nous savons que c'est nous qui nous infligeons cette souffrance. Mais le problème, c'est que nous y sommes attachés.
C'est comme si nous considérions cela comme un mal nécessaire. Nous faisons semblant de chercher une solution et, comme par hasard, nous n'en trouvons pas. Alors, nous inventons toutes sortes de théories sur la vie, disant qu'elle est dure, difficile, compliquée, etc.
Tant que nous croirons que nous avons commis une erreur impardonnable, nous laisserons cet enfant pleurer et nous nous plaindrons de notre sort.
Tout tourne autour de cette idée : nous avons abandonné notre enfant, qui est notre part sensible, et nous nous sentons coupables. Nous avons alors besoin de nous racheter par la souffrance.
Autrement dit, nous trouvons un certain réconfort dans notre souffrance, et nous avons construit toute une philosophie pour la justifier.
Si seulement nous prenions une seconde pour remettre en question cette croyance ! De quelle manière avons-nous abandonné notre enfant ?
Nous remarquerons alorsque notre esprit occupe constamment nos pensées et ne fait que rarement attention à nos ressentis. Ainsi, notre cœur, c'est-à-dire cet enfant, n'est pas pris en compte. Nous refusons de l'écouter car nous pensons que c'est notre point faible. Alors, nous essayons de le consoler avec nos pensées, mais ce n'est qu'une illusion.
Nous vivons dans un monde qui ne nous appartient pas, le mental, un monde théorique et froid. Nous nous sentons en exil et nous pensons ne pas pouvoir le quitter, sinon nous l'aurions déjà fait.
En réalité, ce n'est pas nous qui pensons cela, mais un système de pensées basé sur la théorie ou la "non-vie", dans lequel nous nous sommes laissés prendre.
Il n'est pas difficile de quitter ce monde, contrairement à ce que nous croyons. Il suffit de descendre de notre tête vers notre cœur. Il faut laisser de côté les pensées et nous concentrer sur nos ressentis.
C'est de cette façon que nous pouvons "sauver" notre enfant. C'est ça, l'éveil ! Réaliser que nous sommes l'être sensible et que la pensée ne peut exister que par nous. C'est-à-dire que c'est nous qui l'avons créée à partir d'une réalité.
Jusqu'à présent, nous nous sommes laissé définir par une idée qui ne nous appartient pas. Elle nous a fait croire qu'elle est notre guide et que nous sommes obligés de nous soumettre à sa logique. Il nous est interdit de la remettre en question sous peine d'une terrible punition.
Mais voulons-nous être les maîtres de notre existence ou rester les esclaves de nos croyances ? C’est une décision qui nous appartient totalement. Personne ne peut choisir à notre place et personne ne peut nous forcer à nous réveiller.

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