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2023/10/24

La peur de la Lumière

La peur de la Lumière

Nous recherchons l’éveil et en même temps nous en avons peur. Nous connaissons notre monde, ses qualités, ses défauts et nous découvrons peu à peu qu’il n’est que mensonge. La spiritualité nous apprend que ce que nous prenons pour la réalité n’est qu’un rêve, ou plutôt un cauchemar, issu de nos croyances, que nous projetons à l’extérieur de nous. Ces projections déforment notre perception de la Réalité qui, par essence, est parfaite. Alors, nous voulons la voir cette Réalité mais, quelque part en nous, quelque chose bloque. Nous avons peur de la Lumière.

Ce quelque chose c’est notre subconscient, notre enfant intérieur, notre Unihipili. Il ne veut pas y aller, il fait un caprice, se roule par terre, refuse d’avancer et, au moment ou nous pensons qu’il va accepter de bouger, il se dérobe à nouveau. Nous allons donc devoir faire preuve de pédagogie. En effet, notre subconscient fonctionne comme un très jeune enfant. Il est incapable de raisonner logiquement, il confond facilement le réel et l’imaginaire, il est aussi le siège de nos émotions, il ne dort jamais, il est sensible aux suggestions hypnotiques et enfin, il est le seul interlocuteur possible avec notre supra conscient, l’Aumakua. A partir de ce rapide descriptif nous pouvons percevoir où il peut se bloquer et pourquoi, mais aussi comment faire pour le faire changer d’avis.
Dans la mesure ou notre Unihipili est le seul capable de communiquer avec notre supraconscient, nous avons absolument besoin de lui pour évoluer et justement, il refuse de valider nos demandes et nos prières si elles ne lui conviennent pas.
Une des premières raisons du blocage c’est tout simplement que toute notre vie, et même les précédentes, nous lui avons appris à se méfier de tout, même de nous car nous l’avons surchargé de mémoires. Nous lui avons également appris que pour bien vivre il fallait penser, réfléchir. Que ces pensées et réflexions permettaient de contrôler la vie, en la planifiant et que l’on pouvait même gérer la nature. Tout ça pour nous protéger de l’extérieur, du mal. Alors aujourd’hui, nous voilà avec nos belles intentions, l’Amour Inconditionnel et tout le tralala. L’entendez-vous hurler dans votre for intérieur « tu peux toujours aller te faire voir avec ton baratin new age. C’est du pipeau tout ça ! Et tu n’as même pas remarqué que ce que tu me proposes est un suicide ? Mon suicide !!! Donc, jamais de la vie, tu m’entends, jamais de la vie !!! »
Bon, vous l’avez compris, c’est ce que l’on appelle une belle engueulade, une beuglante !
On comprend mieux pourquoi ça bloque, un suicide, ce n’est pas une mince affaire. Fort heureusement, ce n’est pas irrémédiable, par contre ça risque d’être un peu plus long que prévu, il va falloir prendre le temps de communiquer, d’expliquer, de donner de l’Amour, de consoler … Exactement comme avec un petit enfant qui est vexé et en colère.
Depuis que nous pratiquons Ho’oponopono, nous avons appris à effacer les mémoires contenues dans notre subconscient, donc portées par notre enfant intérieur et il nous a semblé que cet effacement était une action suffisante pour prouver à l’Unihipili que nous l’aimions et que nous nous occupions de lui mais ce n'est pas le cas. Comme il adore les rituels, nous allons en élaborer un qui lui plaise afin de permettre une bonne communication entre nous. Le rituel qui va suivre n’est qu’une proposition, vous pouvez l’appliquer tel quel mais aussi l’adapter à votre ressenti.
1) Pour commencer trouvez un endroit plaisant, dans lequel vous vous sentez bien.
2) Installez vous confortablement, et commencez le rituel par une respiration profonde ( de type vipassana en yoga) 5 minutes suffisent. L’objectif est de vous détendre et de préparer à la respiration HA qui va suivre.
3) Informez votre enfant intérieur que vous allez procéder à une respiration HA dans le but de faciliter la communication. (Il s’agit d’une respiration cyclique en carré : inspiration de 7s, blocage poumons pleins de 7s, expiration de 7s, blocage poumons vides de 7s. Faites 9 cycles.)
4) Avant de rentrer dans le vif du sujet, mettez au point avec lui un protocole de communication clair pour tous les deux, vous pourrez ainsi l’utiliser chaque fois. L’objectif pour vous est de savoir si votre enfant intérieur comprend ce que vous dites et s’il est d’accord avec vous. Pour cela, je vous propose d’utiliser votre corps par vos ressentis. Proposez lui de vous donner une sensation agréable pour signifier un OUI et une sensation désagréable pour un NON. A titre d’exemple et en ce qui me concerne, le signe du OUI a été une grosse sensation de joie (bien connue de nous deux) et le NON a été une douleur très supportable dans le pouce droit, sensation bien connue également.
5) Maintenant parlez lui, si possible à voix haute, en gardant à l’esprit que vous vous adressez à un enfant. Comme vous souhaitez sa collaboration, je vous conseille d’être bienveillant tout en étant ferme. Exprimez vous au présent et évitez les négations. Dans la phrase « n’ai pas peur » le mot entendu et retenu sera « peur », ce qui est contre productif.
D’autre part, notre Unihipili a beaucoup à perdre dans cette histoire. Il perdra le privilège de la communication exclusive avec le supraconscient mais aussi son pouvoir sur nous, le conscient, l’Uhane. En effet, jusqu’à maintenant, lorsque nous prenons une décision, même consciente, nous sommes neuf fois sur dix sous l’influence du subconscient. L’utilisation intensive de Ho’oponopono modifie bien entendu ce ratio mais il va arriver un moment ou notre Unihipili ne voudra plus lâcher. Se délester des mémoires encombrantes c’était chouette mais lorsque le stock s’épuise, le subconscient perd sa raison d’être. C’est le fameux suicide évoqué tout à l’heure. C’est ici que notre sens de la pédagogie va être utile, notre patience aussi car il va falloir répéter cette conversation de nombreuses fois.

Expliquons lui, avec des mots simples ce qu’est l’éveil pour nous, qu’il s’agit d’une métamorphose qui consiste à aligner le subconscient, le conscient et le supraconscient afin de supprimer toutes les barrières entre eux et retrouver l’identité de Soi. Certes le subconscient à beaucoup à perdre, nous en sommes conscient, mais cela lui permettra de grandir et de devenir un nouvel être conscient de son lien avec le Divin et au capacités accrues pour ne pas dire illimitées etc. ...

Il est préférable de préparer et développer ce texte à l’avance par écrit et de le lui lire à voix haute.
Pour compléter cette discussion, nous pouvons également imaginer un rêve dans lequel nous réalisons nos idées les plus folles, voler, traverser les murs, vivre dans la maison parfaite située dans le lieu parfait etc. … Cela contribuera à marteler le message et aidera à convaincre notre enfant intérieur.
Voilà, je crois que c’est la dernière ligne droite. Lorsque la communication avec l’Unihipili est solidement établie, toutes les portes s’ouvrent. Utilisons donc ce dialogue à tout bout de champ pour faire tomber cette peur de la Lumière.

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