Pendant cette période de prise de conscience, l’individualité se forme et un sentiment vague de culpabilité se développe. Il est dû à la mémoire de la séparation d’avec Dieu. L’individu se sent de plus en plus séparé de son groupe, ce qui lui donne un sentiment d’abandon et une grande peur. Il a l’impression d’avoir fait quelque chose de mal et d’avoir été chassé, exclu du groupe.
Cette culpabilité crée également une autre peur : la peur de la punition. Cette peur, amplifiée par la plupart des religions, est insupportable pour un individu. La seule solution pour parvenir à la supporter est de la nier, de refuser de la voir. L’individu retrouve ainsi un très relatif sentiment de paix. En effet, nier une réalité ne l’efface pas pour autant et cette peur va se diffuser dans chacune des cellules de chaque être. D’une façon inconsciente, il va développer une nouvelle identité, basée sur la culpabilité et la peur et c’est cette identité que nous appelons l’ego. Bien entendu, cette nouvelle identité est elle aussi reniée et la conséquence de ce nouveau déni est la projection sur le monde extérieur de toutes nos peurs intérieures. Ainsi, la peur va influencer ou même générer toutes les actions de l’individu. Sa perception de la réalité sera déformée et il acquerra une expérience personnelle, indépendante du groupe, qui lui servira dans son développement ultérieur.
Mais n’oublions pas que ce sentiment de culpabilité n’est qu’une supposition au départ, c’est le déni qui lui a donné une réalité.
Le processus Ho’oponopono de pardon à soi-même efface cette fausse identité, il ne touche pas à l’individu lui-même. La personne reste donc consciente de son histoire mais elle ne sera plus affectée. Lorsque toutes les mémoires auront été effacées, elle sera libérée et rejoindra le groupe, allègrement. Elle prendra alors conscience qu’elle ne l’avait jamais quitté, c’est ce que l’on appelle l’illumination.