Le fait de dire que ce monde est une illusion ne fait qu'augmenter son impact sur nous. En reniant ce que notre souffrance nous confirme, nous perdons le contrôle sur notre réalité. Nous nous mettons à inventer des théories pour justifier notre souffrance au lieu de reconnaître qu'il y a un problème à corriger, en nous pardonnant et en pardonnant aux autres.
Lorsque nous souffrons et que nous déclarons que notre corps n'existe pas, nous sommes au cœur de la dualité. Nous affirmons deux choses opposées en même temps, ce qui est une contradiction. La souffrance est l'opposé de l'unité. Cela montre que nous ne sommes pas encore en accord avec ce qui est, c'est-à-dire l'Amour.
Il est impossible de renier nos croyances, cela ne fait que les renforcer. Pour les dépasser, nous devons d'abord les reconnaître et les accepter. Si nous ne les acceptons pas, nous restons dans la théorie, ce qui veut dire que notre mental ignore nos ressentis et notre état d'être.
Notre état naturel est la paix, peu importe les circonstances. Si nous ne nous sentons pas en paix, c'est que nous sommes dans un état artificiel, un monde d'illusion. Nous ne pouvons pas savoir si ce monde ou notre corps existent ou non à partir d'idées qui ne sont pas confirmées par un ressenti profond et une paix inébranlable.
Tant que notre savoir n'est pas confirmé de cette manière, il reste une théorie qui ne nous appartient pas. Qu'il s'agisse d'une philosophie, d'un texte sacré ou d'un rapport, nous devons toujours le vérifier avec notre cœur. Ne nous laissons pas intimider par l'auteur, le seul auteur qui dit la vérité est notre Dieu intérieur qui communique avec nous à travers cette paix indicible.
Nous pouvons avoir connaissance de la vérité à travers n'importe quelle situation de la vie si nous restons à l'écoute de notre être divin. Il est silencieux, sûr et discret.
L'illusion, c'est de croire que la connaissance est à l'extérieur de nous, détenue par un érudit, un prophète ou un gourou. Nous sommes nos propres maîtres, et l'ouverture du cœur est le chemin vers la connaissance.
Tant que nous n'avons pas compris cette vérité, nous jonglons entre souffrance, déni et théorie. Nous courons d'un médecin à l'autre, d'un maître à l'autre, cherchant un remède à nos maux sans jamais y parvenir.
La vérité n'a pas besoin d'être prouvée ou défendue, elle EST. En la reconnaissant, nous nous reconnaissons nous-mêmes, car elle est en nous. Et nous ne sommes pas une simple idée, nous sommes l'Être suprême.