C’est la peur qui nous sort de notre état de paix naturel. Elle nous souffle des idées de manque que nous adoptons, créant ainsi des illusions auxquelles nous nous identifions comme si elle étaient des vérités.
Oubliant que nous sommes dans un jeu, nous nous affolons, convaincus d'être en danger et cherchant à nous protéger. Nous nous persuadons qu'il y a un manque dans la vie qu'il faut combler pour retrouver l'amour et la paix. Nous devons absolument réaliser que nous ne sommes pas ce que nous observons, nous ne sommes que des témoins et nous devons en rester là, c’est à dire ne pas nous impliquer émotionnellement dans ce qui se produit dans nos vies. Nous devons nous tenir à l’écart de ce qui se passe et observer le trafic qui se produit dans notre mental, sans intervenir. Il nous faut tout le temps procéder ainsi et si par mégarde nous nous impliquons à nouveau, il est inutile de culpabiliser, il nous faut juste revenir à notre position de témoin.
Le manque est un piège créé par nos illusions. Nous le percevons partout : nourriture, amour, argent, paix, espace... La liste est longue mais en réalité, il ne s'agit que du manque d'amour et celui-ci nous l’avons supposé lors de notre décision de nous incarner.
Tout ce que nous faisons pour combler ce manque nous conduit vers des addictions, car rien ne peut combler un manque illusoire. Le vouloir, nourri par cette illusion, renforce la croyance au manque.
Pourtant, l'abondance est accessible, que ce soit pour de l'argent, de l'amour ou autre chose, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons en partant de la logique de manque. Mais cela ne supprime pas la mentalité de manque qui devient une philosophie basée sur une croyance dont nous avons oublié l'origine.
Ni l'acquisition, ni les états modifiés artificiellement ne peuvent nous apporter une satisfaction durable. Nous finirons par comprendre que nous n'avons besoin de rien pour être heureux, car le bonheur est notre état naturel. Il suffit de nous en souvenir.
La matière est une réponse illusoire au besoin de combler un manque. En lâchant cette croyance, nous observons que la matière devient de plus en plus subtile et légère, jusqu'à se transformer en pure lumière, docile et maniable.