Nous avons souvent tendance à oublier qui nous sommes vraiment lorsqu'un malheur nous frappe. Pourtant, il n'est pas difficile de faire la différence entre la réalité et l'illusion.
C'est une question d'attention. Si elle est focalisée sur les pensées, c'est-à-dire sur l'interprétation et l'analyse, nous sommes dans le rêve.
Si nous concentrons notre attention sur nos ressentis, au début, nous trouverons cela insupportable car nous analyserons encore. Mais si nous parvenons à maintenir cette concentration suffisamment longtemps, nous basculerons vers la réalité et la souffrance s'arrêtera.
Nous ne devons pas observer la durée pour y arriver, sinon nous restons dans le mental. Une fois que nous aurons atteint cet état, tout deviendra clair d'un coup et nous ne nous sentirons plus impliqués dans le jeu du monde, qui est le jeu des mémoires.
Chaque fois que nous rencontrons un problème, sachons que nous avons le choix et qu'il est à notre portée. Tout obstacle qui pourrait apparaître entre nous et le choix de la réalité est une décision d'une mémoire. Si nous la laissons agir, nous bloquons l'accès à la réalité.
Toute mémoire n'est qu'un mirage, de la poudre aux yeux. Elle est incapable de résister sans notre aide. Nous devons lui accorder notre énergie pour qu'elle puisse exister.
Elle n'a pas d'énergie propre, encore moins de polarité, puisqu'elle n'existe pas vraiment. Comprenons que c'est le sens que nous lui donnons, l'interprétation insensée, qui la fait exister et qui polarise notre énergie en même temps.
Même les mémoires collectives ne vivent que grâce au soutien de la masse. Si nous ne leur accordons pas notre attention, elles perdent non seulement leur pouvoir sur nous, mais aussi leur sens, car ce sont des non-sens. Ainsi, le monde devient insensé à nos yeux.
Que les mémoires collectives ne nous effraient pas, elles sont aussi vides que celles de l'individu. Et cela dépend de l'individu, pas des mémoires. Alors, quelle que soit l'ampleur du malheur, au niveau individuel ou collectif, c'est du vide, l'illusion d'un magicien dans un spectacle à sensation forte.
Chacun d'entre nous doit lâcher toute signification qu'il donne à ces mémoires. Chacun d'entre nous s'éveille à cette réalité à titre individuel, car chacun d'entre nous est libre et ne dépend que de ses propres décisions.
Oublions les projets collectifs, oublions les campagnes d'aides et de charité. Que cela s'opère à partir de la réalité où tout est parfait. Participer à une campagne collective à partir des mémoires, c'est s'enfoncer davantage dans le rêve.
La réalité, c'est que le monde n'a pas besoin de notre aide, tout comme nous n'avons pas besoin de la sienne, parce que nous sommes parfaits tous les deux.