Nous n’arrivons pas à rester dans le présent et nos souvenirs tournent en boucle dans notre subconscient, répétant toujours le même genre d’événements. Les effacer d’un coup, en les débranchant, n’est pas possible. Faire cela reviendrait à sortir complètement du jeu et retourner au foyer mais, même si nous affirmons le contraire, ce n’est pas ce que nous souhaitons. C’est tout le paradoxe de notre situation de recherche de l’éveil.
Nous ne pouvons pas aller à l’encontre de notre volonté profonde. Notre soi, notre être supérieur, souhaite intégrer les souvenirs, pas les abandonner. Il veut ramener ses enfants à la maison.
Il nous faut donc rester sensible, aimant, sérieux, à l’écoute et surtout patient, comme une mère envers ses enfants. Ce sont ces qualités qui nous donneront les ailes de la libération. Cela paraît long, mais ce n’est pas le cas, si nous nous y mettons sérieusement, nous ne tarderons pas à décoller.
Le temps n’est pas un obstacle pour celui qui croit en ce qu’il entreprend. L’ennui, l’impatience et le désespoir n’ont pas de place dans son esprit. Il nous arrive parfois de trouver la tâche ardue, longue ou difficile. Il nous faut alors nous remettre en question car la plainte ne résoudra pas notre problème.
Si nous voulons réussir notre voyage, nous devons nous impliquer complètement, nous unir à ce but, devenir la tâche à accomplir. Mais nous ne pouvons pas le faire si nous n’y croyons qu’à moitié. Celui qui trouve des excuses n’a pas l’intention de faire ce genre de voyage, il fait semblant. Il est encore dominé par ses souvenirs.
Lorsque nous sommes complètement engagés dans ce voyage, nous avons juste besoin de décoller. Une fois dans les airs, le vent qui nous conduira. Sans engagement total, nous faisons du surplace, juste pour nous convaincre que nous faisons quelque chose. Il n’y a rien qui cloche dans la vie, soit nous sommes prêts soit nous ne le sommes pas.
Notre indice d’avancement doit être la sensibilité de nos ressentis, c’est eux qui nous informeront lorsque nous serons prêts. Ce voyage ne peut se faire qu’à travers nos ressentis, le mental doit être laissé de coté.