Le fait d'exister ne veut pas dire qu'il y a une "non-existence". De la même manière, le fait d'aimer n'implique pas qu'il y ait une absence d'Amour.
L'existence est une façon pour la vie de s'exprimer sans qu'on ait besoin de mettre des idées dessus. L'existence c'est l'Amour, et nous pouvons le vivre directement. Toutes les explications qu'on donne à son sujet restent des descriptions simplistes à côté de ce qu'on ressent quand on le vit.
Quand on essaie d'expliquer la vie, on s'éloigne d'elle. On n'est plus vraiment dans la vie, on est dans un monde un peu mort, comme des gens qui cherchent à deviner la vérité sans la vivre.
À chaque instant, demandons-nous : est-ce qu'on est vraiment dans la vie, ici et maintenant ? Si la réponse est non, alors on est dans un rêve de quelque chose qui n'est pas vivant, comme ceux qui essaient de deviner la vérité.
C'est quand on se sent vivants qu'on peut agir, et ça ne demande pas d'effort compliqué dans notre tête. On EST, alors on agit, il n'y a rien de plus simple.
La vie est comme un guide pour nous, c'est la présence de l'Amour. Rien ne peut nous en éloigner, sauf si on résiste à cette présence.
On désire la vie, et en même temps, on lui résiste. C'est un jeu dangereux qui ne peut que nous apporter du malheur. Notre résistance est une réaction qui n'est pas naturelle et qui vient de nos réflexions et de nos peurs.
Quand on n'est pas vraiment dans la vie, nos réflexions sont une manière d'essayer de contrôler les choses. Par contre, quand on est dans la vie, nos réflexions sont plutôt une preuve de notre confiance.
Le moyen le plus simple pour revenir dans la vie, c'est de lâcher prise, de se détacher de tout ce dont on n'a pas besoin et nous finirons par nous rendre compte que nous n'avons besoin de rien en particulier.
Le moindre attachement nous maintient en dehors de nous-mêmes, c'est-à-dire en dehors de la vie. Ça nous fait croire qu'on a besoin d'une aide extérieure pour s'en sortir.
Le détachement, ce n'est pas renoncer aux plaisirs de la vie, même si ça nous fait très peur. C'est parce qu'on croit que la vie est effrayante et qu'il faut faire quelque chose pour se protéger, comme profiter des plaisirs.
Renoncer à la vie, c'est comme se suicider. Renoncer aux plaisirs, c'est comme renaître. La mort est dans la peur qui nous pousse à consommer la vie pour avoir du plaisir.
Quelqu'un qui est mort intérieurement mais qui croit être vivant n'est jamais satisfait. Il a toujours faim, toujours soif, il a toujours besoin de quelqu'un ou de quelque chose. Il erre dans le seul but de trouver un bonheur qui dure toujours. Et pourtant, il suffirait qu'il arrête de se croire mort pour retrouver la vie !
Chaque fois que nous renonçons à quelque chose dont nous n’avons pas besoin, cela nous donne un nouvel espoir, cela élargit notre conscience, cela nous redonne de la vie et cela enlève une partie de notre peur. Cela nous rapproche de plus en plus de notre centre, qui est le moment présent.