Nous ne pouvons vraiment voir les autres tels qu'ils sont qu'à partir du monde réel, celui qui est juste là, devant nous. Mais souvent, nous ne le voyons pas, car notre propre image mentale nous en empêche.
Cette image se trouve dans notre esprit, dans nos pensées, qui font partie du monde physique. C'est une façon personnelle et souvent faussée de voir le monde réel.
Nous avons l'impression de vivre dans ce monde de pensées, mais en réalité, nous sommes toujours dans le vrai monde. Quand nous nous concentrons sur ce monde imaginaire, nous avons l'impression d'y avoir toujours été.
En fait, nous ne sommes dans ce monde de pensées que de temps en temps, et seulement par la pensée. Nous ne quittons jamais le monde réel. C'est comme si nous étions éveillés et que nous faisions semblant de dormir.
C'est pourquoi, nous ne devons pas nous inquiéter : nous sommes en sécurité, comme des enfants qui jouent à un jeu qu'ils ont inventé, le jeu des "méchants" et des "gentils".
Nous nous retrouvons dans un monde rempli de "méchants" et, en tant que héros, nous pensons que nous devons le sauver par notre vertu et notre sens moral. Cela nous donne un sentiment de supériorité et une place spéciale.
Ce jeu de la moralité est en fait un piège dans ce monde. Il crée des divisions entre les gens et des différences de valeurs, tout cela poussé par la culpabilité. Ainsi, un monde inégal est apparu, avec d'un côté les "méchants" et de l'autre les "gentils".
Le système actuel encourage cette façon de penser parce qu'elle maintient l'idée de la séparation, et cela confirme l'existence du bien et du mal. Sans cette idée, ce monde n'aurait plus de raison d'être.
L'égalité, elle, efface l'idée de séparation et ramène notre monde, qui est notre pensée, vers le monde réel. De cette façon, il n'y aura plus de "méchants".
Chaque fois que nous rencontrons quelqu'un, pensons qu'il est notre égal, peu importe sa situation ou ses actions. N'oublions pas que c'est nous qui leur donnons ces rôles de "méchants" pour qu'ils prennent la faute à notre place. Et nous avons besoin d'être en paix avec nous-mêmes, c'est-à-dire d'être entiers.