Toute séparation est une invention du mental, une fantaisie qui n’exprime pas la réalité. Ainsi, l’idée de la séparation ne peut aller dans le sens de l’Amour ni faire partie de l’unité.
Si nous voulons comprendre une idée de séparation, une mémoire, nous devons d’abord la remettre à sa place. La réintégrer à l’Amour, en l’accueillant et l’acceptant, puis la considérer comme faisant partie du grand Tout.
L’idée de la guerre, par exemple, qui est sans amour et fait la différence entre les groupes ou les individus, est une logique froide et sans pitié. Son but est d’éliminer l’ennemi sans tenir compte de ses besoins ou de son point de vue.
C’est le symbole de l’inégalité. L’ennemi n’est pas reconnu en tant qu’être sensible.
Nous devons d’abord admettre que cette idée existe et qu’il y a des gens qui la soutiennent. Nous devons l’accueillir sans jugement et sans prendre parti. C’est l’intégration.
Ensuite, nous devons nous concentrer sur l’effet que cette intégration exerce sur nous à partir de notre corps physique, puis accepter et accueillir toute sensation désagréable qu’elle cause, toujours par amour.
L’effet désagréable finira par partir et cette idée de guerre n’aura plus de sens pour nous, puisque son sens était dans notre souffrance.
Lorsque nous assimilons l’idée erronée de cette façon, elle disparaît de notre monde, car nous ne pouvons plus lui donner un sens.
Notre monde nous apparaît à travers le sens que nous lui donnons : souffrance et plaisir, bon et mauvais. En effaçant les idées erronées, notre monde reprend progressivement son allure réelle. Et son véritable sens nous réapparaîtra.
Toute lutte ne fait qu’attiser le feu, tout désaccord renforce notre erreur de la séparation. Le monde a besoin de notre accord, de notre douceur et de notre amour.
Aussitôt que nous comprenons cela, aussitôt nous passons à autre chose, au monde de la réalité. Là où tout est à sa place, là où l’égalité règne, là où tout le monde est respecté et où l’Amour nous lie tous.